J’adore les soirs d’été dans le Sud, cette sensation de liberté joyeuse quand la douceur de l’air remplace la chaleur de la journée.
On enfile une robe légère, un bijou coloré, et hop, la nuit peut s’envoler !
Une soirée en famille aux Jeudis de Nîmes, c’est cette jolie sensation avec des brins de magie en plus : c’est un moment entre copains autour d’un verre, le bonheur de jouer avec ses enfants, la musique jazzy de Paul, cette ambiance Salsa qui me fait danser malgré moi, ou la scène Flamenco qui fascine tant mes fêtards de 6 et 11 ans ! Et puis, forcément, c’est la découverte d’un coup de cœur, qu’il soit vintage, gourmand, ou passionnément façonné par un créateur.
Nous vivons à Toulouse et descendons très souvent à Nîmes, chez mes parents. La semaine dernière, nous sommes sortis passer en famille notre premier jeudi de l’été. Chacun de nous avait mis ce qu’il aimait le plus au programme de la soirée.
Dès 18 heures, Jeanne et César nous ont emmenés sur l’Esplanade : ils avaient la ferme intention d’édifier leur mini Pont-du-Gard avec un jeu de construction géant en bois. Il fallait voir comment leur père et le mien se sont acharnés à élever des arches dignes de ce nom pour « aider les petits». Pendant que les papas mettaient leur honneur en jeu, Maman et moi, on sirotait tranquillement un jus de fruit sur la place de l’Hôtel de Ville, au son de la musique Latino. Une heure plus tard, nos bâtisseurs nous ont rejoints, souriants et assoiffés, après avoir accompli leur chef d’œuvre de l’été.
Pêle-mêle, avant le dîner, nous avons esquissé quelques pas de Sévillane, acheté à Jeanne un bracelet en perles de rocailles, encouragé César dans la création d’une sculpture – mon artiste de fils n’a pas volé son prénom ;-). Ensuite, après avoir choisi un saladier pour une amie et un chapeau pour Paul, nous avons rencontré au hasard des rues, une jeune fille qui proposait des maquillages aux enfants.
Après ces activités très variées, un bon repas s’imposait. C’est au Vintage que nous sommes allés, parce que ce resto est bon, bien sûr, mais aussi en raison de sa position stratégique, au centre de toutes les festivités. Tout en savourant une salade composée (plébiscitée par trois d’entre nous, ma mère et Jeanne avaient choisi une assiette de brandade de morue et mon fils une ardoise de charcuterie), nous étions prêts à négocier le reste de la soirée !
Mes parents nous ont emmenés danser le Tango et la Salsa sur la place du Chapitre. Le spectacle de ces dizaines de couples tournoyant en couleurs au bas d’une fontaine-cascade avait quelque chose d’un tableau vivant. Paul a pris ma main et nous avons tenté une entrée sur la piste… bon, honnêtement, il n’était pas plus au point que moi ! Il parait qu’on peut bénéficier un cours d’initiation donné par un vrai prof… la prochaine fois, on fera partie des élèves !
Quant à moi, je voulais absolument voir Faustine. Cette chanteuse (et comédienne) nîmoise exilée à Paris a été élue par les internautes « Groupe de musiciens du métro 2016 » aux Métro Music Awards. C’est place de la Calade, sur la scène variétés françaises que nous avons pu l’écouter : « Quel talent, elle ira loin, cette petite ! » a dit mon père. C’est vrai, on a tous adoré son concert.
Après une bonne glace et la promesse de revenir, César et Jeanne ont accepté de rentrer en compagnie de mes parents. Avec Paul, on a filé à notre rendez-vous aux Jeudivin : déguster avec des copains des vins et des produits locaux par une belle soirée d’été, qui aurait le courage de refuser ?
J’ai calculé : cet été, nous pourrons encore profiter de trois des dix jeudis programmés, à commencer par jeudi prochain. Alors, après avoir vu le programme ici , voilà mes plans :
Musique classique à Carré d’Art, le petit bijou que j’ai vu pour moi et que je regrette amèrement d’avoir reposé, un cours de Tango, un cocktail place de la Maison Carrée et… une grande part de la soirée laissée à l’improvisation !